source : http://paysage2006.free.fr/themepatrinatreso.html
En 2000, la commune [ de Champagnac au lieu-dit "le Sablon" ] est frappée par un événement spectaculaire : un trou a été découvert dans le lit de la Seugne lorsqu'elle était à sec. Mr Marty [ président du syndicat de rivière de la Seugne amont ] a donc lancé une étude sur ce trou qui a montré que le niveau de l'eau dans le trou était en-dessous du niveau de la Seugne. Le gouffre d'une profondeur de 8 m a été signalé par une pancarte et protégé par un muret de 60 cms de haut qui permet aussi de retenir le peu d'eau restant dans le lit de la rivière. Le trou a ensuite été comblé avec des pierres et un piézomètre installé pour surveiller le niveau de l'eau.
le trou de champagnac, après travaux, au lieu-dit 'le Sablon' (photo : J. Mailloux)
Cependant, il semble que le trou s'agrandit encore et le »gouffre de Champagnac » reste encore aujourd'hui un mystère non élucidé.
la Seugne amont s'écoulant sur un sol Karstique, qui peut être fissuré et poreux, elle y subit ce type de phénomène :
source : http://www.ecosociosystemes.fr/karst.html
Les eaux de surface s'enfoncent dans les profondeurs à la faveur de pertes et, au terme de parcours plus ou moins longs, resurgissent à la surface à la faveur de résurgences ou de fontaines. L'écoulement des eaux dans les calcaires karstiques relève de l'hydrologie souterraine et absolument pas de l'écoulement dans les aquifères. Les rivières souterraines érodent le calcaire comme elles le feraient en surface. Elles s'enfoncent dans des canyons, s'étalent en lacs plus ou moins grands, se perdent dans des fissures ou des siphons. Parfois, lorsque les cavités souterraines, les galeries ou les gouffres atteignent de grandes dimensions, leurs toits s'effondrent. Il arrive, quelquefois, que l'effondrement mette la rivière souterraine en relation avec la surface à l'air libre [ cas du trou de Champagnac ].
Il y aurait, à ce jour, 4 trous référencés dans le lit de la Seugne amont, d'ou des pertes et donc, des assèchements récurrents. Pour exemple, à la mi Mai 2011, la rivière était "déjà" asséchée à hauteur du lieu-dit 'la Vallade' (commune de Champagnac),
la Seugne au lieu-dit 'la Vallade' mi Mai 2011
alors que ses affluents (la Pimperade, le Pharaon et son tributaire le Lariat), situés en amont de ce pont, étaient toujours en eau à la mi Juin 2011.